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Un "arrêté"
ministerial sobre les llengües vives ignora l'ensnyament de les
llengües minoritzades a l'estat francès
(traducció ràpida airenovenca)
Ja s'apliquen les mesures recollides dins la llei d'orientació
i del programa per l'esdevenir de l'escola, anomenada "Loi Fillon"
Un decret datat del 25 d'agost de 2005 posa en funcionament les principals
mesures contingudes dins la llei sobre el tema de l'organització
de l'ensenyament de les llengües vives. Aquestes mesures porten
sobre l'ensenyament de les llengües vives estrangeres i sobre els
seus objectius, sobre la creació de la comissió acadèmica
de les llengües vives, totes mesures anunciades dins la "Loi
Fillon". El títol II d'aquest decret crea les comissions
acadèmiques sobre l'ensenyament de les llengües vives estrangeres:
aquestes comissions haurien de funcionar en paral.lel a les comissions
sobre l'ensenyament de les llengues dites regionals (minoritzades),
ja constituïdes dins les acadèmies el 2001/02. Però
la mesura que més nos interessa ara per ara és aquesta
anunciada amb el títol Decret del 25 d'agost i concerneix l'organització
de l'ensenyament de les llengües vives, més particularment
els nivells de coneixements esperats, en referència al quadre
europeu comú a les llengües vives...
L'aplicació podria ser esperançadora tret que se fa la
diferència entre llengües estrangeres vives i llengües
"regionals" ....
això contrediu l'esprit de la Loi Fillon que posava les llengües
"regionals" sota la responsabilitat de l'estat.
De sobte l'estat se desengatja i descuida les llengües minoritzades.
cap inspector sembla inquiet!!! |
Un arrêté
ministériel sur les langues vivantes ignore l'enseignement des
langues régionales en France.
L'application des mesures retenues dans la loi d'orientation et de
programme pour l'avenir de l'école, dite Loi Fillon, a commencé.
Un décret, daté du 25 août 2005, met en oeuvre les
principales mesures contenues dans la loi au sujet de l'organisation
de l'enseignement des langues vivantes. Ces mesures portent sur l'enseignement
des langues vivantes étrangères et sur ses objectifs,
sur la création de la commission académique des langues
vivantes, toutes mesures annoncées dans la loi Fillon. Le titre
II de ce décret crée les commissions académiques
sur l'enseignement des langues vivantes étrangères : ces
commissions devraient fonctionner en parallèle aux commissions
sur l'enseignement des langues régionales, déjà
constituées dans les académies depuis 2001/ 02. Mais la
mesure qui nous intéresse le plus pour l'instant est celle annoncée
sous le titre I du décret du 25 août et concerne l'organisation
de l'enseignement des langues vivantes, plus particulièrement
les niveaux de compétence attendus, en référence
au Cadre européen commun des langues vivantes : le niveau A1
à l'issue de l'école élémentaire, le niveau
B1 pour la première langue et le niveau A2 pour la deuxième
langue à la fin de la scolarité obligatoire (en gros,
à la sortie du collège), le niveau B2 pour la première
langue et le niveau B1 pour la seconde langue étudiées
à la fin des études du second degré (lycées).
Parallèlement, l'"Abécédaire de la rentrée
scolaire", consultable sur le site Internet du ministère,présente
le calendrier d'application des mesures concernant les langues : rentrée
2005, groupes allégés en Terminale et enseignement d'une
langue vivante étrangère dans les classes du cycle 3 –
rentrée 2007 : généralisation de la deuxième
LV e 5ème et de l'enseignement d'une langue vivante à
partir du CE1.
L'application de ces mesures a de quoi réjouir, sauf sur un
point : le découplage des langues vivantes étrangères
et des langues régionales.
La reprise dans le décret de la dénomination " langues
vivante étrangères" a de quoi surprendre. Les langues
vivantes européennes( allemand, anglais, espagnol, italien, portugais
etc.) ainsi que l'arabe ne sont pas des langues étrangères,
puisqu'elles sont presque toutes parlées sur notre territoire
national. Le véritable motif de l'emploi de cette épithète
est à chercher dans la volonté de les différencier
des langues patrimoniales, des langues régionales.
Une telle démarche contrevient aux dispositions antérieures
prises par les arrêtés sur l'enseignement des langues vivantes
et régionales à l'école primaire dans trois arrêtés
successifs : arrêté du 25 janvier 2002 ( BO hors série
n° 1 de 2002) sur les horaires et programmes à l'école
élémentaire; arrêtés du 29 juin 2002 ( BO
hors série n° 4) et du 30 mai 2003 ( BO Hors série
n° 2 de 2003) qui mettaient au même niveau de dignité
et d'objectifs les langues vivantes "étrangères"
et les langues régionales. Elle contrevient aussi à l'esprit
de la loi Fillon, qui dans son article 20 du texte définitif
semblait placer les langues régionales sous la double responsabilité
de l'Etat et des collectivités. Cet article complétait
le premier alinéa de l'article L. 312-10 du Code de l'éducation
ainsi : Un enseignement de langues et cultures régionales
peut être dispensé tout au long de la scolarité
selon des modalités définies par voie de convention entre
l'Etat et les collectivités territoriales où ces langues
sont en usage." En effet, leur enseignement relève des missions
de l'Etat. D'abord, parce qu'il est mentionné depuis 1989 dans
le Code de l'éducation et que cette mention vient d'être
renouvelée. Ensuite, parce que différents textes le régissent,
publiés entre septembre 2001 et mai 2003 ( publication de programmes,
création des commissions académiques des langues régionales
– textes cités, arrêtés et circulaire de juillet
et de septembre 2001 sur les objectifs d'enseignement (encart du BO
n° 33, 13 septembre 2001), - organisation du recrutement et de la
formation des enseignants par décret et arrêtés
de janvier 2002 et circulaire du 30 avril 2002)
Or, brutalement, de nouvelles mesures sont prises ,celles du titre
1 du décret du 25 août 2005, qui ne s'appliquent pas à
l'enseignement des langues régionales. De facto, les langues
régionales sont découplées des langues vivantes.
La mesure est grave, e ce pour plusieurs raisons.
- L'Etat qui s'était engagé en mars denier dans la loi
Fillon aux côtés des collectivités ne tient plus
compte de cet engagement.
- En déterminant des niveaux à atteindre dans la langue
vivantes étudiées à l'école puis au collège
sans appliquer cet objectif à la langue régionale, l'Etat
menace l'enseignement des langues régionales, puisqu'un niveau
doit obligatoirement être atteint dans la langue vivante étrangère
sans qu'il soit précisé que ce niveau peut être
atteint "dans la langue vivante ou dans la langue régionale".
Le ministère oublie dans son arrêté du 25 août
de définir le niveau d'exigence, toujours par rapport au Cadre
européen commun des langues vivantes, à atteindre dans
les classes bilingues français- langue régionale de 3ème,
dans la langue régionale et dans la discipline évaluée
en langue régionale, l'histoire – géographie. A
ma connaissance, les textes sur la réforme du brevet des collèges
n'ont pas encore été publiés. Il y a de quoi s'inquiéter,
cependant.
- Aucun inspecteur chargé de l'inspection des langues régionales
ne semble s'être ému du contenu de l'arrêté
du 25 août.
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